Littérature
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Littérature | Livre | Les Suspendues
Les Suspendues figurent parmi les chefs-d’œuvre de la littérature arabe : composés il y a plus d’un millénaire, au cours du siècle qui a précédé la prédication du prophète de l’islam, ces poèmes doivent leur nom étrange à la légende qui veut qu’ils aient été inscrits en lettres d’or sur des tissus suspendus aux murs de la Ka`ba, à La Mecque. Ces petits joyaux nous transportent dans un monde fascinant et insolite, celui des bédouins de la péninsule Arabique. Ils se font l’écho d’un temps où les poètes étaient à la fois de vaillants combattants – il arrivait qu’une joute poétique tienne lieu de bataille entre deux tribus ! – et des oracles respectés ; d’une époque où le courage et la générosité étaient les vertus du preux, avec le goût du vin et l’amour des femmes. Lamentations sur les vestiges du campement déserté par l’aimée et réflexion sur la fuite du temps, périples à dos de chamelle, chasses à la gazelle, évocations érotiques, bravades, beuveries : tels sont les thèmes qui hantent ces textes fulgurants, dont la splendeur poétique, mille cinq cents ans plus tard, demeure intacte.
Littérature | Livre | Adab al-Kātib
Véritable monument de la littérature arabe. Cet ouvrage de Abū Muḥammad ʿAbd Allāh ibn Muslim ibn Qutayba al-Dīnawarī al-Kūfī al-Marwazī (Koufa, 828 – Baghdad, 889 ap. J.-C.) est un manuel des connaissances qui sont indispensables au secrétaire de chancellerie. Il débute par une introduction qui est considérée comme une quintessence littéraire.
Littérature | Livre | Le Livre des chansons
Le Kitāb al-Aġānī (Le Livre des chansons) est un recueil de poèmes et de chansons rassemblés par Abū al-Faraǧ al-Iṣfahānī (né à Ispahan en 897, mort à Bagdad en 967). Les chansons et les poèmes sont accompagnés d’informations concernant les poètes qui les ont composés et les chanteurs qui les ont interprétés, ce qui fait de ces nombreuses notices une source importante pour les historiens.
L’édition moderne, publiée à Beyrouth en 2004 couvre environ 7000 pages en 25 volumes. L’ouvrage peut être divisé en trois parties :
- La première est une sélection de chants rassemblée par le chanteur Ibrāhīm al-Mawṣilī pour le calife abbasside al-Wāt̠iq.
- La deuxième est consacrée aux membres de la famille califale ayant composé des chansons.
- La troisième est centrée sur un noyau de chansons sélectionnées par l’auteur.
L’essentiel de l’ouvrage est donc formé par une alternance entre des vers chantés et des informations sur l’origine des poésies dont ils sont extraits et la vie du poète qui les ont composées. La matière poétique et biographique l’emporte en volume sur les chansons qui donnent son titre et sa structure à l’ouvrage.
À partir de l’édition de Beyrouth en 25 volumes, Jacques Berque a publié la traduction française d’un certain nombre de ces poèmes choisis pour leur beauté, ainsi que des notices, dans son livre Musiques sur le fleuve. Les plus belles pages du Kitāb al-Aġānī.
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Langue | Livre | Le Livre des ʾamālī
Le livre des ʾamālī (pluriel de ʾimlāʾ) est un ouvrage d’Abū Ali al-Qālī, érudit andalous né en 901 et décédé en 967. Le titre renvoie à un type d’ouvrage arabe. Le terme ʾamālī fait référence à une méthode spécifique d’enseignement et d’écriture, notamment dans le domaine du ḥadīṯ (paroles prophétiques), fiqh (jurisprudence) et littérature. Par cette méthode, les propos et les enseignements d’un maître (cheikh) sont consignés à l’écrit par ses disciples et ses auditeurs. Cette méthode a par ailleurs été adoptée par de nombreux érudits lors de la Renaissance italienne.
Ce livre est une compilation de cours et de conférences qu’d’Abū Ali al-Qālī dispensait à Cordoue sur la langue et la littérature arabes. L’ouvrage comprend ainsi des anecdotes littéraires et des fragments de poésie que l’auteur dictait à ses disciples en les accompagnant de commentaires.
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Littérature | Livre | Le Collier unique
Le collier unique (al- ʿiqd al-farīd – العِقْدُ الفَرِيدُ) est une œuvre littéraire de Ibn ʿAbd Rabbih (اِبْنُ عَبْدِ رَبِّهِ). Né à Cordoue en 860 et mort dans la même ville en 940, Ibn Abd Rabbih est un érudit et poète andalous. Considérée comme l’une de ses œuvres majeures, le Collier unique constitue un vivier considérable relatif à la culture des Arabes des quatre siècles qui ont précédé la mort de son auteur. C’est un véritable ouvrage d’adab, c’est-à-dire de la culture nécessaire afin d’être considéré comme un individu cultivé et raffiné. Cette notion d’adab couvre ainsi des connaissances en histoire, littérature, poésie, mais également en savoir vivre et autres coutumes et usages considérés comme bienséants.
La structure de l’ouvrage n’est pas sans lien avec la notion de collier. En effet, Ibn ʿAbd Rabbih a organisé son livre comme un collier de vingt-cinq chapitres. Chaque chapitre porte le nom d’une pierre précieuse, s’organise autour d’une thématique centrale et s’ouvre par une introduction. Ainsi, le chapitre 1 est « le livre de la perle » et se rapporte à la thématique du prince ; le chapitre 2 est celui de « la pierre unique » et se rapporte au thème de la guerre, le chapitre 3 est le « livre de la chrysolite » et se rapporte aux hommes généreux et donateurs ; etc.
L’édition que nous vous proposons ici est en huit tomes, tous disponibles en lecture et en téléchargement sous format PDF.
Littérature | Livre | Les Maqāmāt(s) "séances"
Le terme de maqāmāt(s), que l’on traduit par « séances », désigne un genre littéraire arabe classique, développé au Xe siècle. Il est composé de récits courts et indépendants en prose rimée avec des insertions de poésie. Créé par Abū al-Faḍl Ahmad ibn al-Husayn al-Hamaḏānī (968-1008), surnommé Badīʿal-zamān (le prodige du siècle), ce genre d’une virtuosité stylistique étincelante culmine avec al-Ḥarīrī (1054-1122).
Al-Hamaḏānī donne à ses maqāmāt(s) une perfection stylistique et une fraîcheur d’inspiration qui ne seront plus retrouvées par ses imitateurs, y compris par al-Ḥarīrī dont l’œuvre est pourtant plus célèbre que la sienne. C’est al-Hamaḏānī qui invente le couple du narrateur un peu naïf et de l’homme du peuple, astucieux et sans scrupules. Attentif aux milieux populaires et à leurs codes de langage, il fait une place assez grande à la truanderie. Une « séance » est même consacrée à l’argot de la pègre.
Les maqāmāt(s) de al-Hamaḏānī contiennent 52 « séances » sous forme de courtes histoires dans lesquelles le narrateur dialogue avec un vagabond bohème et un peu fripon, s’inspirant des comportements, des caractères et des péripéties de personnages de toutes classes sociales.
L’œuvre a été en partie présentée et traduite en français par l’arabisant André Miquel aux éditions Orient.
Lire ou télécharger l’ouvrage sous format PDF.
Littérature | Livre | Les Maqāmāt(s) (français)
Les Maqāmāt(s) ou Séances sont un genre littéraire classique du Xe siècle du Proche-Orient. Ce sont des saynètes enlevées où le narrateur dialogue avec un vagabond bohème, fripon mais sage, pour s’éduquer en se divertissant. Al-Hamaḏānī est l’au- teur de ces histoires piquantes superbement illustrées par Al-Wāsiti considéré comme le premier artiste arabe du XIIIesiècle. L’ensemble n’avait jamais été présenté en français. Un tableau complet de la vie arabe du Moyen Âge revu et préfacé par le dernier géant de ce monde, André Miquel.
Littérature | Podcast | Les maqāmāt(s)
Les Maqāmāt(s) ou Séances sont des histoires brèves imaginées par al-Hamaḏānī (968-1008), elles sont considérées comme le noyau du théâtre en contextes islamiques. Elles relatent le mode de vie citadin dans les grandes métropoles de l’empire.
Les maqāmāt(s) terme générique pluriel que l’on traduit par Séances, désigne un genre littéraire arabe classique, développé au Xe siècle. Ce sont des historiettes assez brèves. Les récits sont composés de textes courts et indépendants en prose rimée avec des insertions de poésie. Créé par « le prodige du siècle » ou « la merveille de son temps » Al-Hamaḏānī (968-1008) un Arabe né et vivant en Perse, ce genre littéraire est d’une virtuosité stylistique étincelante et d’une réelle fraîcheur d’inspiration. Il culmine par la suite avec l’Irakien Al-Ḥarīrī (1054-1122).
Les Séances sont considérées comme le noyau du théâtre en contextes islamiques. Elles relatent le mode de vie citadin dans les grandes métropoles de l’empire. Elles mettent en scène deux personnages principaux : un bourgeois, qui est le narrateur, et un homme du peuple vagabond rusé et fripon sans scrupules. Ce genre littéraire connaîtra une grande notoriété et sera traité jusqu’au XIXe siècle avec des succès variables. À l’origine, il semble avoir été cultivé surtout par les secrétaires d’administration.
L’arabisant André Miquel, ancien administrateur du Collège de France et ancien administrateur général de la bibliothèque nationale de France, présente ici les Séances dans son livre Maqāmāt : les séances, paru aux éditions Orient.
Littérature | Livre | Ḫizānatu al-adab
Ḫizānat al-adab wa-lubb lubab lisān al-ʻArab (خِزَانَةُ الأَدَبِ وَلُبُّ لُبَابِ لِسَانِ العَرَبِ) « Bibliothèque de l’adab et le plus pur de la langue des Arabes » est un ouvrage littéraire monumental de ʿAbd al- Qādir b. ʿOmar al-Baġdādī (عَبْدُ القَادِرِ بْنُ عُمَرَ البَغْدَادِيُّ). Né en 1621 à Bagdad, al-Baġdādī est un philologue, grammairien et bibliophile de l’époque ottomane. Il étudia d’abord à Damas puis au Caire. Il migra en 1674 à Damas, mais retourna finalement au Caire en raison du climat du nord du Moyen-Orient où il mourut en 1682.
Ḫizānat al-adab est composé de textes rares avec une attention particulière à la critique littéraire et à la correction du contenu. L’ouvrage est en réalité un commentaire des ipsissima verba (autorité matérielle que l’on cite pour étayer son propos) du commentaire de al-Riḍa al-Astarābāḏī sur la Kāfiya d’ibn al-Ḥāǧib. Autrement dit, il s’agit d’un commentaire de commentaire. Ici, l’auteur commente précisément des ipsissima verba, c’est-à-dire les autorités qu’invoque un auteur afin de prouver la règle qu’il expose ; il s’agit en général d’un poème, d’un proverbe arabe ou autre. En somme, al-Baġdādī commente les poèmes et autres ipsissima verba qu’invoque al-Riḍa al-Astarābāḏī dans son commentaire (au nombre de 957), qui est lui-même un commentaire d’un autre ouvrage nommé al-Kāfiya d’ibn al-Ḥāǧib.
La particularité d’un tel ouvrage est sa richesse en termes de références littéraires arabes. Certains considèrent par ailleurs que son contenu résume, toutes choses étant égales par ailleurs, l’ensemble des normes littéraires et grammaticales. En effet, l’auteur ne se contente pas ici de simplement commenter, mais il fournit un effort considérable dans la citation de références en s’appuyant sur les ouvrages essentiels en matière de grammaire, de littérature, de poésie, d’histoire, de géographie, etc. Cette démarche fait de Ḫizānat al-adab une véritable encyclopédie littéraire arabe.
L’édition que nous vous proposons ici est en treize volumes, tous disponibles en lecture et en téléchargement sous format PDF.
Littérature | Livre | Les Suspendues
Les Suspendues figurent parmi les chefs-d’œuvre de la littérature arabe : composés il y a plus d’un millénaire, au cours du siècle qui a précédé la prédication du prophète de l’islam, ces poèmes doivent leur nom étrange à la légende qui veut qu’ils aient été inscrits en lettres d’or sur des tissus suspendus aux murs de la Ka`ba, à La Mecque. Ces petits joyaux nous transportent dans un monde fascinant et insolite, celui des bédouins de la péninsule Arabique. Ils se font l’écho d’un temps où les poètes étaient à la fois de vaillants combattants – il arrivait qu’une joute poétique tienne lieu de bataille entre deux tribus ! – et des oracles respectés ; d’une époque où le courage et la générosité étaient les vertus du preux, avec le goût du vin et l’amour des femmes. Lamentations sur les vestiges du campement déserté par l’aimée et réflexion sur la fuite du temps, périples à dos de chamelle, chasses à la gazelle, évocations érotiques, bravades, beuveries : tels sont les thèmes qui hantent ces textes fulgurants, dont la splendeur poétique, mille cinq cents ans plus tard, demeure intacte.
Littérature | Livre | Adab al-Kātib
Véritable monument de la littérature arabe. Cet ouvrage de Abū Muḥammad ʿAbd Allāh ibn Muslim ibn Qutayba al-Dīnawarī al-Kūfī al-Marwazī (Koufa, 828 – Baghdad, 889 ap. J.-C.) est un manuel des connaissances qui sont indispensables au secrétaire de chancellerie. Il débute par une introduction qui est considérée comme une quintessence littéraire.
Littérature | Livre | Le Livre des chansons
Le Kitāb al-Aġānī (Le Livre des chansons) est un recueil de poèmes et de chansons rassemblés par Abū al-Faraǧ al-Iṣfahānī (né à Ispahan en 897, mort à Bagdad en 967). Les chansons et les poèmes sont accompagnés d’informations concernant les poètes qui les ont composés et les chanteurs qui les ont interprétés, ce qui fait de ces nombreuses notices une source importante pour les historiens.
L’édition moderne, publiée à Beyrouth en 2004 couvre environ 7000 pages en 25 volumes. L’ouvrage peut être divisé en trois parties :
- La première est une sélection de chants rassemblée par le chanteur Ibrāhīm al-Mawṣilī pour le calife abbasside al-Wāt̠iq.
- La deuxième est consacrée aux membres de la famille califale ayant composé des chansons.
- La troisième est centrée sur un noyau de chansons sélectionnées par l’auteur.
L’essentiel de l’ouvrage est donc formé par une alternance entre des vers chantés et des informations sur l’origine des poésies dont ils sont extraits et la vie du poète qui les ont composées. La matière poétique et biographique l’emporte en volume sur les chansons qui donnent son titre et sa structure à l’ouvrage.
À partir de l’édition de Beyrouth en 25 volumes, Jacques Berque a publié la traduction française d’un certain nombre de ces poèmes choisis pour leur beauté, ainsi que des notices, dans son livre Musiques sur le fleuve. Les plus belles pages du Kitāb al-Aġānī.
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Littérature | Livre | Le Livre des ʾamālī
Le livre des ʾamālī (pluriel de ʾimlāʾ) est un ouvrage d’Abū Ali al-Qālī, érudit andalous né en 901 et décédé en 967. Le titre renvoie à un type d’ouvrage arabe. Le terme ʾamālī fait référence à une méthode spécifique d’enseignement et d’écriture, notamment dans le domaine du ḥadīṯ (paroles prophétiques), fiqh (jurisprudence) et littérature. Par cette méthode, les propos et les enseignements d’un maître (cheikh) sont consignés à l’écrit par ses disciples et ses auditeurs. Cette méthode a par ailleurs été adoptée par de nombreux érudits lors de la Renaissance italienne.
Ce livre est une compilation de cours et de conférences qu’d’Abū Ali al-Qālī dispensait à Cordoue sur la langue et la littérature arabes. L’ouvrage comprend ainsi des anecdotes littéraires et des fragments de poésie que l’auteur dictait à ses disciples en les accompagnant de commentaires.
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Littérature | Livre | Le Collier unique
Le collier unique (al- ʿiqd al-farīd – العِقْدُ الفَرِيدُ) est une œuvre littéraire de Ibn ʿAbd Rabbih (اِبْنُ عَبْدِ رَبِّهِ). Né à Cordoue en 860 et mort dans la même ville en 940, Ibn Abd Rabbih est un érudit et poète andalous. Considérée comme l’une de ses œuvres majeures, le Collier unique constitue un vivier considérable relatif à la culture des Arabes des quatre siècles qui ont précédé la mort de son auteur. C’est un véritable ouvrage d’adab, c’est-à-dire de la culture nécessaire afin d’être considéré comme un individu cultivé et raffiné. Cette notion d’adab couvre ainsi des connaissances en histoire, littérature, poésie, mais également en savoir vivre et autres coutumes et usages considérés comme bienséants.
La structure de l’ouvrage n’est pas sans lien avec la notion de collier. En effet, Ibn ʿAbd Rabbih a organisé son livre comme un collier de vingt-cinq chapitres. Chaque chapitre porte le nom d’une pierre précieuse, s’organise autour d’une thématique centrale et s’ouvre par une introduction. Ainsi, le chapitre 1 est « le livre de la perle » et se rapporte à la thématique du prince ; le chapitre 2 est celui de « la pierre unique » et se rapporte au thème de la guerre, le chapitre 3 est le « livre de la chrysolite » et se rapporte aux hommes généreux et donateurs ; etc.
L’édition que nous vous proposons ici est en huit tomes, tous disponibles en lecture et en téléchargement sous format PDF.
Littérature | Livre | Les Maqāmāt(s) "séances"
Le terme de maqāmāt(s), que l’on traduit par « séances », désigne un genre littéraire arabe classique, développé au Xe siècle. Il est composé de récits courts et indépendants en prose rimée avec des insertions de poésie. Créé par Abū al-Faḍl Ahmad ibn al-Husayn al-Hamaḏānī (968-1008), surnommé Badīʿal-zamān (le prodige du siècle), ce genre d’une virtuosité stylistique étincelante culmine avec al-Ḥarīrī (1054-1122).
Al-Hamaḏānī donne à ses maqāmāt(s) une perfection stylistique et une fraîcheur d’inspiration qui ne seront plus retrouvées par ses imitateurs, y compris par al-Ḥarīrī dont l’œuvre est pourtant plus célèbre que la sienne. C’est al-Hamaḏānī qui invente le couple du narrateur un peu naïf et de l’homme du peuple, astucieux et sans scrupules. Attentif aux milieux populaires et à leurs codes de langage, il fait une place assez grande à la truanderie. Une « séance » est même consacrée à l’argot de la pègre.
Les maqāmāt(s) de al-Hamaḏānī contiennent 52 « séances » sous forme de courtes histoires dans lesquelles le narrateur dialogue avec un vagabond bohème et un peu fripon, s’inspirant des comportements, des caractères et des péripéties de personnages de toutes classes sociales.
L’œuvre a été en partie présentée et traduite en français par l’arabisant André Miquel aux éditions Orient.
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Littérature | Livre | Les Maqāmāt(s) (français)
Les Maqāmāt(s) ou Séances sont un genre littéraire classique du Xe siècle du Proche-Orient. Ce sont des saynètes enlevées où le narrateur dialogue avec un vagabond bohème, fripon mais sage, pour s’éduquer en se divertissant. Al-Hamaḏānī est l’au- teur de ces histoires piquantes superbement illustrées par Al-Wāsiti considéré comme le premier artiste arabe du XIIIesiècle. L’ensemble n’avait jamais été présenté en français. Un tableau complet de la vie arabe du Moyen Âge revu et préfacé par le dernier géant de ce monde, André Miquel.
Littérature | Podcast | Les maqāmāt(s)
Les Maqāmāt(s) ou Séances sont des histoires brèves imaginées par al-Hamaḏānī (968-1008), elles sont considérées comme le noyau du théâtre en contextes islamiques. Elles relatent le mode de vie citadin dans les grandes métropoles de l’empire.
Les maqāmāt(s) terme générique pluriel que l’on traduit par Séances, désigne un genre littéraire arabe classique, développé au Xe siècle. Ce sont des historiettes assez brèves. Les récits sont composés de textes courts et indépendants en prose rimée avec des insertions de poésie. Créé par « le prodige du siècle » ou « la merveille de son temps » Al-Hamaḏānī (968-1008) un Arabe né et vivant en Perse, ce genre littéraire est d’une virtuosité stylistique étincelante et d’une réelle fraîcheur d’inspiration. Il culmine par la suite avec l’Irakien Al-Ḥarīrī (1054-1122).
Les Séances sont considérées comme le noyau du théâtre en contextes islamiques. Elles relatent le mode de vie citadin dans les grandes métropoles de l’empire. Elles mettent en scène deux personnages principaux : un bourgeois, qui est le narrateur, et un homme du peuple vagabond rusé et fripon sans scrupules. Ce genre littéraire connaîtra une grande notoriété et sera traité jusqu’au XIXe siècle avec des succès variables. À l’origine, il semble avoir été cultivé surtout par les secrétaires d’administration.
L’arabisant André Miquel, ancien administrateur du Collège de France et ancien administrateur général de la bibliothèque nationale de France, présente ici les Séances dans son livre Maqāmāt : les séances, paru aux éditions Orient.
Littérature | Livre | Ḫizānatu al-adab
Ḫizānat al-adab wa-lubb lubab lisān al-ʻArab (خِزَانَةُ الأَدَبِ وَلُبُّ لُبَابِ لِسَانِ العَرَبِ) « Bibliothèque de l’adab et le plus pur de la langue des Arabes » est un ouvrage littéraire monumental de ʿAbd al- Qādir b. ʿOmar al-Baġdādī (عَبْدُ القَادِرِ بْنُ عُمَرَ البَغْدَادِيُّ). Né en 1621 à Bagdad, al-Baġdādī est un philologue, grammairien et bibliophile de l’époque ottomane. Il étudia d’abord à Damas puis au Caire. Il migra en 1674 à Damas, mais retourna finalement au Caire en raison du climat du nord du Moyen-Orient où il mourut en 1682.
Ḫizānat al-adab est composé de textes rares avec une attention particulière à la critique littéraire et à la correction du contenu. L’ouvrage est en réalité un commentaire des ipsissima verba (autorité matérielle que l’on cite pour étayer son propos) du commentaire de al-Riḍa al-Astarābāḏī sur la Kāfiya d’ibn al-Ḥāǧib. Autrement dit, il s’agit d’un commentaire de commentaire. Ici, l’auteur commente précisément des ipsissima verba, c’est-à-dire les autorités qu’invoque un auteur afin de prouver la règle qu’il expose ; il s’agit en général d’un poème, d’un proverbe arabe ou autre. En somme, al-Baġdādī commente les poèmes et autres ipsissima verba qu’invoque al-Riḍa al-Astarābāḏī dans son commentaire (au nombre de 957), qui est lui-même un commentaire d’un autre ouvrage nommé al-Kāfiya d’ibn al-Ḥāǧib.
La particularité d’un tel ouvrage est sa richesse en termes de références littéraires arabes. Certains considèrent par ailleurs que son contenu résume, toutes choses étant égales par ailleurs, l’ensemble des normes littéraires et grammaticales. En effet, l’auteur ne se contente pas ici de simplement commenter, mais il fournit un effort considérable dans la citation de références en s’appuyant sur les ouvrages essentiels en matière de grammaire, de littérature, de poésie, d’histoire, de géographie, etc. Cette démarche fait de Ḫizānat al-adab une véritable encyclopédie littéraire arabe.
L’édition que nous vous proposons ici est en treize volumes, tous disponibles en lecture et en téléchargement sous format PDF.